jeudi 5 octobre 2017

Bambi le chevreuil de Félix Salten


Bambi le chevreuil m'a été offert alors que j'étais enceinte et je remercie mille fois mon ami Yannick ! Je ne m'attendais pas à être aussi séduite par ce roman et aussi bouleversée. 
Bien sûr, je connais l'adaptation de Walt Disney que je trouve absolument splendide. Les paysages m'émeuvent particulièrement, cette lumière vaporeuse qui enveloppe les personnages m'a toujours impressionnée.


(illustrations provenant du catalogue d'exposition L'art des studios d'animation Walt Disney, le mouvement par nature)

Le roman est encore plus fort, plus poétique que le dessin-animé.
Félix Salten semble parler le langage des animaux et nous fait découvrir le monde à travers les yeux innocents du jeune Bambi. C'est bouleversant. La forêt, les feuilles mortes qui jonchent le sol, les saisons qui apportent richesse ou pauvreté, le jour où tout semble en ébullition, la nuit où l'on peut s'ébattre avec moins d'appréhension, la prairie, le danger, l'ombre dont il faut sans cesse se méfier, tout est à découvrir pour Bambi ...
L'écureuil coquin, ne serait-ce pas un petit chevreuil ? Il est roux lui aussi. Le lièvre avec sa belle moustache semble fort sympathique mais Bambi ressent une certaine condescendance à son égard sans comprendre pourquoi. Tandis que face au grand cerf, il se sent si humble. Cette hiérarchie du monde animal, Bambi semble déjà l'avoir faite sienne.
Faline et Gobo ont à peu près son âge. Faline est vive et gaie. Tandis que Gobo, son frère, est plus chétif, timide, et sa tragique destinée se devine dès les premières pages.
Tous les trois parlent souvent de Lui, l'être supérieur avec sa troisième main qui se détache, qui produit un grondement de tonnerre, ce croc qui mord, qui tue, cette force obscure qui semble tous les dominer et dont on ne peut échapper.
Le passage, je ne vous apprends rien, de la mort de la mère de Bambi est déchirant. La détresse de Bambi fuyant à travers les bois, rencontrant des animaux mourants, ensanglantés, est poignante. Félix Salten n'édulcore pas cette scène de chaos ni le le deuil et la dépression qui s'en suit. Toutefois, il faut se nourrir et continuer à vivre ...
Bambi connaît alors le bonheur auprès de Faline. Il est transporté de joie, il l'aime et se bat ardemment pour elle. 
Cette vie à deux est de courte durée car vient à nouveau cette terrible solitude, ces errances, ces questionnements existentiels si troublants. Le cheminement pour devenir, à son tour, le sage, l'ancien, est long et âpre ...
Quel roman bouleversant ! Il m'a laissé un sentiment de nostalgie assez douloureux. 
Je crois que ma prochaine lecture sera plus légère ...

Si vous souhaitez découvrir ce roman fascinant, les éditions Rivages proposent une nouvelle traduction qui semble excellente.


Mon livre date des années 50 et a été publié par les éditions Hachette. Les illustrations de Pierre Probst (le créateur de Caroline !) sont splendides.



Enfin, sachez qu'un livre sur le dessin-animé devrait sortir fin octobre : Bambi, le livre du 75ème anniversaire de Pierre Lambert.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

les illustrations sont superbes ! on ressent bien l'atmosphère
vb

Milly a dit…

Les illustrations des années '50 ont toujours leur charme. :) Je ne savais pas que l'histoire originale fût écrite par cet auteur. Belle découverte!

SousLesLilas a dit…

Oui, ces illustrations sont pleines de charme. :)
Pierre Probst avait beaucoup de talent. Il faudrait que je me replonge dans ses albums "Caroline" que j'aimais tant enfant !

A bientôt ! :)

FondantGrignote a dit…

J'ignorais complètement qu'il existait un livre !! en tout cas, ton billet est touchant, c'est certain...