dimanche 1 mai 2011

De l'eau pour les éléphants de Sara Gruen


Jacob Jankowski est un vieil homme qui vit ses derniers jours en maison de retraite quand l'arrivée d'un cirque en ville fait renaître les fantômes du passé.
Il se rappelle alors son expérience douloureuse en tant que soigneur dans le cirque des frères Benzini. Ses parents viennent d'être tués dans un accident de voiture, il abandonne alors ses études et sa carrière de vétérinaire. Désespéré, il saute dans le premier train qui passe, celui des frères Benzini.
Il découvre alors l'envers du décor, l'univers rude et impitoyable du cirque où les hommes comme les animaux sont maltraités et exploités.
Il intègre les codes, la hiérarchie et se lie d'amitié avec des êtres étonnants, misérables et déchirés. Il rencontre aussi Marlène, la belle écuyère qu'il n'a pas le droit d'approcher car elle est la femme du  terrible August, un dompteur violent et incontrôlable.

L'histoire de Jacob est poignante et sa descente aux enfers, bouleversante. 
Sara Gruen dépeint avec force la fureur des hommes et la détresse des animaux. Les hommes "plus bons à rien" sont jetés par dessus les ponts durant la nuit, les animaux sont battus à sang, la cruauté est de mise d'autant plus que nous sommes en pleine Grande Dépression.
Quelques instants presque magiques comme lors de la première danse de Jacob et Marlene, viennent briser ce tourbillon infernal qui les emporte sournoisement.
En plus d'être un roman envoutant, De l'eau pour les éléphants est également très intéressant. Sara Gruen s'est documentée et maîtrise parfaitement l'univers des petits cirques ambulants des années 30. 
La fin de vie accompagnée de ses désillusions est également traitée avec beaucoup de finesse.

Je parle rarement de cette époque. J'ignore pourquoi. J'ai travaillé dans des cirques pendant presque sept ans, et si ce n'est pas un bon sujet de conversation, ça...
En fait, si, je sais. Je me méfiais de moi-même. J'avais peur de la trahir. Sachant combien il était important de garder le secret, je l'ai gardé jusqu'à la fin de ses jours, et même après.
Soixante-dix ans ont passé, et je ne l'ai jamais dit à personne.


1 commentaires:

Perséphone a dit…

Il est sur ma PAL....espérons aussi que le film soit bon car si j'adore Reese en revanche je n'accroche pas du tout avec Robert Patinson...