vendredi 6 avril 2012

Le secret de grand-père, Michael Morpurgo


Le secret de grand-père est un court roman de Michael Morpurgo qui traite de la relation complice entre un papi agriculteur et son petit fils, étudiant citadin. L'amour de la campagne et de la ferme familiale les rapproche et favorise les confidences. Un été, Grand-père parvient à dévoiler son histoire : son mariage avec Maisie décédée il y a de nombreuses années, sa vie à la ferme, l'arrivée du vieux tracteur qui dort aujourd'hui au fond de la grange et aussi, l'histoire émouvante de son père et de son cheval Joey (les héros de Cheval de guerre). Mais ce n'est pas tout car un secret le ronge et son petit fils pourrait bien l'aider à réaliser l'un de ses rêves.

« Mes parents n'ont jamais vraiment aimé la vie à la ferme. Alors que moi j'adore jouer dans la grange, sur le vieux tracteur, et surtout écouter Grand-père parler de son enfance, de son père, le fameux Caporal, et de Joey, son cheval. Peut-être même me racontera-t-il un jour l'histoire de ce vieux tracteur auquel il tient tant. Mais parfois, il devient triste, silencieux et fuit mon regard. Je sens que quelque chose le tourmente... quel est le secret de Grand-père? Et comment puis-je l'aider? »

J'ai été très touchée par cette petite histoire si sensible et surtout par le regard si juste que porte l'auteur sur le milieu agricole et sur ces hommes qui ont donné leur vie à la terre.

Malgré sa jambe malade, Père a continué à travailler jusqu'au jour de sa mort. Tous les soirs à la tombe de la nuit, il remontait le chemin pour enfermer les volailles et les protéger du renard. Il n'a jamais laissé personne y aller à sa place même quand sa jambe le faisait beaucoup souffrir. Et puis un soir, il est parti et n'est plus revenu. Je l'ai trouvé allongé par terre près du poulailler avec son bâton toujours à la main.

Michael Morpurgo évoque aussi l'enfance, une enfance d'autrefois, souvent malmenée...

J'allais chercher les vaches avant de partir à l'école. Je donnais à manger à Joey dans son écurie, et à la vieille Zoey aussi. Ensuite, il fallait marcher au moins trois kilomètres pour arriver à l'école. J'étais en retard presque tous les jours, et on me punissait. Mais je n'en prenais pas ombrage. L'ennui, c'est que je m'endormais toujours pendant les cours de M. Burton, et qu'il n'aimait pas ça. Alors j'étais encore puni. Et parfois, quand les truites brunes remontaient la rivière, je faisais l'école buissonnière.

Ce petit livre n'a beau compter qu'une centaine de pages, il m'a transportée et les illustrations de Michael Foreman le rendent encore plus attachant.



(Le secret de grand-père est disponible chez Folio Cadet)

4 commentaires:

Milly a dit…

Un autre de tes choix de livres que j'ai lu. J'aime bien cet auteur..

SousLesLilas a dit…

C'est amusant mais je m'en doutais! ;)

Anonyme a dit…

histoire touchante, belle personne que ce grand-père !
vb

SousLesLilas a dit…

Oui, en quelques pages, on s'y attache énormément.